Louis a 40 ans.
Il souffre de troubles du sommeil depuis l’enfance. Le moindre
bruit le réveille et éprouve beaucoup de difficultés pour se rendormir.
Un véritable handicap qu´il tente de surmonter par des
micro-siestes dans la journée.
Louis n´a pas eu de problème particulier, ni dans son enfance ni
durant son adolescence. Il entretien d´excellents rapports avec sa famille.
Sa vie conjugale est harmonieuse, il exerce un métier qui le
passionne.
Il me précise que, comme son père il a de l´acide urique mais
qu´il essaye de faire attention à sa nourriture.
En ce qui concerne son problème de sommeil, il me dit qu´après
avoir abandonné les somnifères il a essayé différentes thérapies sans résultat.
La dernière thérapie : une régression par hypnose a fait
ressortir une peur d´enfant « la peur des voleurs ».
Il me dit y croire, car
il pense que cela expliquerait son sommeil léger.
Je lui demande si la prise de conscience de cette « peur
des voleur » a eu un effet sur son sommeil.
Il me précise qu´il n´y a eu aucune amélioration.
Je commence la séance en positionnant mes deux mains à environ
vingt centimètres de son ventre.
Activée en début de séance cette zone permet au patient de se
décontracter.
Elle me permet également, une première lecture de l´état
physique et psychologique de la personne.
Aussitôt et très curieusement, mes mains sont attirées comme
des aimants au dessus des jambes de Louis.
Je repositionne mes mains sur le ventre, mais de nouveaux mes
mains glissent comme sur un coussin d´air, du dessus des cuisses jusqu´aux
pieds, avec une vibration un peu « douloureuse ».
Par contre, sur la zone des émotions où je m´attendais à
trouver la « peur des
voleurs » ou un autre stress, je n´ai aucun ressenti qui corresponde à une
émotion importante bloquée dans le temps.
La zone correspondant au métabolisme attire également mon
attention par des vibrations très « dures » qui se répètent par
saccade (comme des strates qui s´accumulent).
À la fin de la séance je lui demande s’il a eu un problème aux
jambes étant enfant : fracture, entorse à répétition, maladie ou autres.
Réponse négative de sa part.
J´insiste par rapport au ressenti sur ses jambes et sur la
zone du métabolisme, et surtout sur la période de l´enfance. Je lui demande de
questionner ses parents afin de lever les doutes.
En plus des zones que je lui mentionne, je lui donne le résumé du ressenti des
vibrations sur l´ensemble de son corps.
Zone du foie très dure, toute la partie gauche de son corps en
déséquilibre par rapport à la partie droite, zone des ascendants relativement
tendue surtout sur la partie féminine.
Je lui indique que je ne pense pas que son problème de sommeil
soit lié à une peur mais résulte plutôt d´un problème physique qui se manifeste
dans les différentes zones citées.
Je précise qu´il y a un lien entre ces zones, mais que par
rapport à ce qu’il avance je n´arrive pas à comprendre ce qui les relient entre
elles.
Immédiatement après, il a rendez-vous avec mon amie naturopathe
en charge de faire un point sur son alimentation.
Par la suite, en croisant le bilan de mon amie avec le mien,
je comprends que je suis passé à côté d´un détail essentiel.
Le bilan de mon amie souligne le problème d´acide urique mais
depuis l´enfance.
Sur le mien, j´ai inscrit ce problème, mais en phase «
d’origine génétique chez l’adulte ».
Le patient, figé sur une peur d´enfant, a détourné mon
attention. Avoir de l´acide urique à partir de 40 ans est un fait que je rencontre
parfois.
Par contre, je n’avais jamais rencontré un problème d´acide
urique remontant à l´enfance.
Je comprends mieux le pourquoi des vibrations par strate sur
la zone du métabolisme ainsi que les vibrations douloureuses sur ses jambes, où
il y a eu accumulation de déchets, ainsi que la zone dure du foie qui
synthétise une partie de l´acide urique.
La chronicité de l´acide urique depuis l´enfance, explique le
problème du sommeil. En effet, les pics
de synthétisation de l´acide urique ont lieu principalement la nuit, avec une
phase importante en milieu de nuit.
Le fait que Louis est une personne sportive, sans surpoids,
avec une vie relativement saine, a permis de contenir en partie les douleurs
liées à cette pathologie.
En ce qui concerne les autres zones perturbées, elles ont
permis de souligner non seulement le côté héréditaire du problème, mais aussi
l´influence et la place des femmes dans la vie de Louis.
En effet, il semblerait que le problème trouve sa source dans
l´arbre généalogique de Louis, au travers d´un évènement (dramatique ou autre)
qui a touché l´une des ailleules de Louis, et qui a forcément marqué la
descendance. Louis a fait des recherches mais malheureusement les informations
recueillies ne dépassent pas la génération de son grand père.
Cependant, durant les différentes séances et entretiens que
nous aurons par la suite, l´évidence sera mise sur la part prépondérante et sa
sensibilité (inconsciente) au stress par rapport aux femmes, dans son problème
d´acide urique et donc de sommeil.
En effet l´entreprise de Louis n´emploie que des femmes. De
plus, vis à vis de son épouse, il est en permanence dans un excès d´attention,
comme pour réparer une erreur, un préjudice…
Drame ou union consanguine, le mystère reste entier.
Cependant, lors des séances, à chaque fois que Louis avait inconsciemment
subi ou créé un stress, la zone du foie et du métabolisme émettait des
vibrations très tendues. La zone des jambes et des bras émettait des vibrations
« acides ». Le stress activant la séquence génétique de la synthétisation
de l´acide urique.
Le travail que j´ai effectué avec Louis s´est déroulé en deux
étapes.
La première a été la connaissance, ou du moins la
reconnaissance de son problème. Cela s´est avéré plus facile qu´il ne le
pensait car après la seconde séance (qui a duré deux heure) Louis a passé deux
nuits consécutives sans se réveiller.
La seconde, la plus complexe, a été la gestion du stress et de
l´information véhiculé dans son corps. En plus des séances au cabinet, Louis
s´est habitué à faire quotidiennement
une séance de méditation (10 minutes au réveil).
Les séances se sont espacées au fur et à mesure que la courbe
du sommeil devenait plus régulière, que le taux d’acide urique sanguin baissait
et se stabilisait.
Maintenant je vois Louis une fois par mois et son sommeil est
devenu tout à fait normal.
Comme il se plaît à dire, « un sommeil d´enfant que je
n´ai jamais eu »

